La puissance des mots

J’aime les gens qui choisissent avec soin les mots à ne pas dire.
Alda Merini

Quand les mots meurtrissent, il y a brutalité. Le cœur s’affole sous le choc, provoquant un sentiment désagréable, parfois puissant. La blessure est d’autant plus profonde que les mots nous affectent dans notre intimité. C’est notre être tout entier qui est touché en plein cœur par ces mots. Qu’ils génèrent incompréhension, agressivité ou chagrin, ces mots nous font mal.

Les mots sont comme les gens. Leur manière de venir à nous en dit long sur leurs intentions.
Christian Bobin

Ressentir de la colère et vouloir l’extérioriser est normal et essentiel à son équilibre. Ce qui ne l’est pas, c’est de l’évacuer sur quelqu’un d’autre. Derrière la méchanceté, s’abrite souvent une faiblesse ou une crainte.

Les mots possèdent un grand pouvoir;
ils peuvent tout aussi bien créer un moment que le détruire.

Susan Gale

Parfois, les mots coupent plus que des couteaux :
Ils ne traversent pas la peau, mais ils peuvent blesser l’âme.
Sois prudent avec les mots que tu choisis d’utiliser.
Une fois qu’ils sont dits, ils ne peuvent qu’être pardonnés,
mais pas oubliés.

Chutt !!

Je le dis quand même. On entend souvent dire : 
« Ce ne sont que des mots. »
Et pourtant… Ils peuvent nous amuser, nous consoler, nous trahir, nous blesser ou nous frustrer….
Au-delà des simples mots, il y a l’intention des mots et le sens que nous leur donnons… Il y a aussi la sensibilité des êtres qui les entendent et les ressentent…

27 réflexions sur “La puissance des mots

  1. Qui va oser t’écrire un mot, maintenant, de crainte qu’il n’en sorte un mal inoubliable ? Je m’y essaie. Il me semble que les excuses et le pardon ont parfois une force telle qu’ils effacent les maux même s’il reste un souvenir des mots prononcés. Parfois seulement… mais cette éventualité existe et l’on a vu des êtres qui se détestaient fortement et durablement devenir les meilleurs amis du monde, voire même amants et compagnons de vie… Les mots furent alors complètement balayés, réduits à très peu, bien peu. Heureusement que toutes les situations sont possibles dans l’absolu… Et réelles… Parfois !

    Aimé par 1 personne

      1. Il est certain que les personnes qui ont un caractère volcanique n’ont pas le temps de retenir leurs tempêtes intérieures qui jaillissent en mots soudain regrettables, à leur corps défendant ( je crois appartenir à cette catégorie d’individus : les « de temps en temps trop bêtes »!) … Mais ne faut-il pas peser aussi les mots d’autrui en fonction de ces transports qui meuvent les extravertis différemment des introvertis? Le mot de Pierre a-t-il le même poids que le mot de Paul? L’intention compte-t-elle pour du beurre ? La personnalité du locuteur aussi ? Moi je t’envoie un flot de mots que je souhaite pesés à l’aune de L’Aminautié sincère. Passe une excellente journée 🌈☀️

        Aimé par 1 personne

        1. Effectivement avec un caractère volcanique la réflexion ne vient que trop tard 🙂
          Le poids des mots est d’autant plus lourd que la personne qui les dit a de l’importance pour celui qui les reçoit.
          Merci à toi et belle journée (en musique : 🎶 🎵 😃)

          Aimé par 1 personne

          1. Attends, ne pars pas… Ta réponse entraîne une nouvelle idée : Si la personne qui blesse a de l’importance pour l’individu blessé pourquoi ne pas la croire lorsqu’elle s’excuse et veut effacer l’impact de ses mots ? Pourquoi ne pas lui accorder une erreur… ou même deux ? Qui ne se trompe jamais ? Qui mène une vie parfaite en sachant toujours bien parler? J’en connais peu sur ce modèle… Et même personne en fait. Savoir pardonner et recommencer une relation d’un meilleur pied grandit chacun de nous. D’autant plus qu’on s’aime mieux soi-même quand on se sait charitable ! 💐 J’espère que j’ai trouvé les bons mots pour soigner quelques maux.

            Aimé par 1 personne

            1. Encore faut il que la personne qui blesse présente ses excuses. Mais si elle le fait et si elle est importante, je pense que cela va de soi. L’individu blessé pardonne, mais oublie t il ?

              Aimé par 1 personne

              1. Alors il arrive aussi que la personne qui a blessé n’ait pas compris le mal qu’elle avait fait. Voilà qui m’est très souvent arrivé car les mots n’ont pas toujours le même sens chez le locuteur et son interlocuteur ( le cas de figure fut redondant dans ma vie et je m’entends souvent m’exclamer « mais ce n’est pas ce que j’ai dit! ») Quant à l’oubli de la dissension… Je crois qu’il est possible… mais qu’on aime se croire victime ou méjugé… Ça laisse une dette de la part de l’autre dont on aime bien le/la croire débiteur/trice, surtout si l’autre a reconnu son erreur ! Les relations évoluent avec le temps et chacun veut se penser blanc comme neige depuis le début. « Ce n’est pas ma faute »… Ben en est-on certain? Et finalement pourquoi chercher une responsabilité, une trace, un mauvais souvenir. Il faudrait qu’on puisse couper le lien avec le passé quand il emprisonne… Non ?

                Aimé par 1 personne

  2. Coucou Mélie ..
    Mélie, ce n’est que mon humble avis mais, je trouve que les mots que l’on utilise, ressemblent aux personnages qui en font l’usage … c’est un peu comme : « On devient ce que l’on mange » …
    Cela semble aller de soi, et ça répond tout naturellement à une attente, à une tension physiologique du moment …
    Mais est-ce bien la réalité pour autant ?
    Pourtant cette question ne cesse de se complexifier dès que l’on s’en préoccupe d’un peu plus près, et il est difficile de tenir cette complexité à la jonction de toutes les dimensions qu’elle convoque.
    Les mots sont des objets qui nous alimentent, que nous ingérons. Ils sont des objets nutritifs mais ils sont aussi des objets affectifs, symboliques, moraux, techniques, politiques…
    Les mots ont une histoire. Une histoire objective, celle de leur production, de leur origine, de leur fabrication, et nous avons tous « une » ou bien, « des manières de les consommer »…
    Bon weekend ma petite Mélie.
    Ton vieil ami !

    Aimé par 1 personne

      1. Très sensible? Oui, je pense, sans te connaître… C’est sûrement une de tes forces contrairement à ce que l’on pourrait penser. Ça permet de mieux percevoir les choses. Mais il faut toujours avoir du mercurochrome sous la main pour les écorchures. 😉

        Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire