Tu vis… Tumeur !

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Nous on a pris une bombe dans la gueule. Et cette peur qui s’est installée en nous avec laquelle maintenant nous devons vivre, nous a propulsé dans la vie. Nous les princesses ordinaires qui armées d’une simple épée de bois, s’en vont terrasser le dragon.
~
Le souffle du dragon~

Du rire aux larmes, mais sans filtre ni tabou, ce film aborde un sujet sensible : le cancer du sein.
De celle qui va subir une ablation d’un sein à celle qui cache sa maladie ou encore celle qui doit croire en sa rémission, ce sont plusieurs existences qui nous sont racontées. C’est un combat pour la vie, une renaissance après l’enfer…

Synopsis :
Rien ne prédestinait Sandrine, Fanny, Rose-Marie, Poups et Françoise à se rencontrer. Mais voilà, le cancer a fait irruption dans leur vie. Certes, elles y ont survécu mais le combat n’est pas pour autant terminé. Pour se reconstruire et exorciser cette peur qui vit désormais en elles, ces femmes vont alors se lancer à corps perdu dans le Dragon Boat, une discipline sportive thérapeutique. En pagayant à bord de cette embarcation à tête de dragon, elles vont apprendre à se connaître, à s’entraider, à s’aimer et vont vivre une aventure exceptionnelle qui va changer leur vie à tout jamais.

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En cette période de vacances, j’ai envie d’oublier un peu cette page et de profiter de tous les bons moments que la vie veut bien m’offrir, de croire en sa magie et d’oublier ses mauvais sorts.

À bientôt !
ou pas…

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Radiothérapie = Stress + Brulure + Fatigue
Alors, je sieste !

Aujourd’hui, je n’imprime pas, plus de batterie et parfois même plus de réseau.
Je suis cassée, vidée, épuisée, à fleur de peau, sans énergie, physiquement et moralement. Cette radiothérapie me fatigue un peu plus chaque jour. Et les jours qui n’avancent pas… (Mais, pas de souci, il me reste encore quelques neurones pour mapercevoir des conneries que j’ai fait dans la journée).

Motivation !
Je vais m’acheter quelque sourires,
avant le prochain « petit coup de rouge » !

« il vaut mieux en rire qu’en pleurer »

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C’est reparti comme en 14 !

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Toujours avancer
Ne rien lâcher
Rebondir
Pour mieux repartir
Avec Élégance
C’est l’essence
De la vie…

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Ce matin, en me regardant dans le miroir, je constate que mon visage est très marqué. Il va falloir le changer : ce miroir commence à piquer.

Je ne pouvais pas trouver mieux pour illustrer ma journée… Mais comme dirait Coué :

« Tous les jours, et à tous points de vue : je vais de mieux en mieux. » 

« Tous les jours, et à tous points de vue : je vais de mieux en mieux. » 

« Tous les jours, et à tous points de vue : je vais de mieux en mieux. » 

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La maladie fait flipper, mais la rechute stresse encore davantage. Un entourage bienveillant est le meilleur des antidépresseurs. On le sait tous, c’est la sérénité qui nous permet de mieux vivre et de se relever face aux difficultés.
Cette période est lourde de peurs et de doutes, mais je garde l’équilibre. Je marche bien sur ce fil…

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Tout le week-end, je me suis forcée à sourire. Je ne pouvais pas en parler. Je ne voulais pas en parler.
– «Ça va, toi ?»
– «Un peu mal à la tête, ça ira mieux demain. 🙂»
C’était bloqué à l’intérieur par une boule d’angoisse.

Et ce soir, j’analyse la situation froidement, comme une étrangère. Je crois que je m’en fous…

Advienne que pourra

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Et Bim !!! (ça faisait longtemps)
La vie est un éternel recommencement… Sauf que là, tout de suite, je ne suis plus dans la motivation. Je ne vois plus le bout du tunnel…
« Chirurgie… Changement d’hormonothérapie… Et bla-bla-bla et bla-bla-bla…  » qu’il a dit Dr House.
Et moi, je n’ai rien dit. J’ai pleuré en pensant à l’éboulement sous mon tunnel…

Il est ou, le Père Noël ?
Parce que, là, tout de suite, j’ai besoin de lui parler !

Trop espérer, c’est se préparer des déceptions.
Alice Parizeau – L’amour de Jeanne (1986)

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Tout au long de la maladie, j’ai joué la comédie de la fière combattante à la perfection, malgré ce fardeau très lourd à porter… Un peu comme un cadeau pour ceux qui m’aiment, pour les protéger de leur angoisse, pour me protéger de la mienne aussi…
Aujourd’hui, je vois le bout du tunnel. La maladie est partie, ou du moins contenue. Je goûte aux plaisirs simples de la vie et je profite de ces moments. Je crois que je suis devenue beaucoup plus humble : avant la maladie, j’étais fière et sûre de moi… Trop, peut être… Aujourd’hui, je relativise : j’ai compris l’importance de m’aimer, de me respecter, de refuser de me laisser blesser par l’incompréhension ou l’indifférence, de garder mon amour pour ceux qui m’aiment et me respectent et pour moi même aussi. L’importance de se sentir vivante, d’être fière d’avoir triomphé… Et tant pis pour ceux qui ne comprennent pas et ne veulent pas partager !! Doucement, je suis passée du statut de malade à celui d’être normal…
JE SUIS DANS LA VIE !

70

On pense souvent : « Je ne peux pas. » En fait, on peut ! Il ne sert à rien de viser la perfection, ce qui est imparfait n’est pas pour autant inutile. être courageuse est suffisant.
J’ai peur souvent : peur d’une récidive… Mais, avoir peur est humain, même si l’émotion de la peur est toujours vécue de façon négative, comme quelque chose dont on a honte et que l’on voudrait cacher.

La vie nous donne sans que nous demandions. Elle nous fait beaucoup de cadeaux, mais aussi, nous reprend ce qui nous est très cher. Elle nous fait croire à la magie et parfois aux mauvais sorts lorsqu’elle nous malmène. Mais, c’est le meilleur des professeurs….

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Certains ne comprennent pas que je puisse regarder ce genre d’émission : soirée spéciale cancer du sein,… Et pourtant … C’était une infime partie de ce que j’ai pu vivre ces deux dernières années… Le cancer, c’est comme le jeu de l’oie, tu ne sais pas sur quelle case tu vas tomber… Pas facile de trouver sa place quand on ne rentre pas dans les cases!!!
Mais bien plus que le film, c’est le débat qui a suivi qui m’a permis d’avoir conscience que nous réagissons presque toutes de la même façon, face à  l’annonce du diagnostic, la lourdeur des traitements et de ses effets secondaires. Mais que nous avions chacune notre façon d’affronter cette maladie qui bouleverse la féminité et de supporter le regard des autres. Mais qu’en est il réellement de l’accompagnement et de la prise en charge du malade, de sa douleur, de ses émotions, de son état psychologique pendant, mais surtout après la maladie?… Parce que, de cela, on ne parle jamais : il n’y a plus de normalité possible lorsque l’on réalise que le prochain rendez-vous est dans six mois, que l’on perd le contact avec le milieu hospitalier, malgré tout rassurant. Car on ne peut lui poser toutes les questions qui nous passent par la tête à la moindre douleur (Dr House , tu me manques 🙂 )…. Les proches nous considèrent comme guéris et veulent évacuer ce truc douloureux. S’il n’est pas fatal, le cancer est perçu comme une grosse grippe dont on doit se remettre complètement…. Mais ce n’est pas si simple : le risque de crises d’angoisse et de dépression post-cancer existent et personne ne le comprend !

Après la dernière séance de radiothérapie, j’ai pleuré… Beaucoup pleuré… J’étais paumée, seule avec la peur que tout pouvait recommencer… Est ce que je vais vivre comme avant ?… Ou est ma place ?
On sort rarement totalement guéri d’un cancer : séquelles physiques, dépression, confiance en soi ébranlée… (C’est comme avoir frôlé la mort sur l’autoroute: on ne s’en rend compte qu’apres)… La peur aussi du regard des autres (Même si tu camoufles tes cicatrices sous des tatouages : toi, tu les vois, tu les sens…).
L’après est souvent très difficile, plus que le pendant : On te dit que c’est fini, mais en même temps, qu’il faut vivre avec… Vivre avec cette fatique (même provisoire) qui t’ humilie, te blesse dans ton orgueil, te démontre que ce fichu corps ne repond plus toujours à tes désirs… Personne ne comprend ton désarroi… 
Il faut apprendre à s’aimer tel que l’on est, avec toutes nos imperfections. Car toutes ces imperfections font de nous ce que nous sommes  aujourd’hui. Les sourires sont revenus, le ciel est presque bleu… Mais le soir quand le masque tombe, quand la fatigue nous rattrape bien souvent… ? Juste une envie de crier : « Au plaisir de ne plus jamais te revoir !!! »

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La vie après le cancer, c’est la vie sans le cancer, donc la vie

Mais ce n’est pas si simple.  Ce n’est pas un long fleuve tranquille. Il faut du temps pour se reconnecter avec sa vie, apprendre à cohabiter avec la fatigue et les effets indésirables du traitement  mais aussi gérer la peur de la récidive… Le plus difficile c’est d’arriver à lutter contre ces baisses de moral qui arrivent sans crier gare. Pourtant le plus gros des efforts pour lutter contre la maladie est fourni et le spectre de la récidive s’éloigne…
Non… on ne tourne pas la page si facilement.  On panse ses plaies mais on n’oublie pas…

Résolution du jour : Je vais « me remettre au sport »!

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Tu as gagné, tu es guérie à présent !
On me dit souvent :
C’est de l’histoire ancienne, arrête d’y penser”. Sauf que non : la rémission n’est pas une guérison. L’ angoisse est toujours là, on se sent fragile et notre entourage ne le comprend pas.

Et puis, il y a cette hormonothérapie qui nous veut du bien, ce petit  cach’ton , censé nous empêcher de récidiver, mais pas dénué d’effets secondaires : fatigue, douleurs et le pire pour moi, une humeur dépressive quasi permanente… Après la chirurgie, la radiothérapie, je pense à supprimer ce mal être supplémentaire.


Restons Zen !

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La fatigue : Cette sensation de lassitude et ce manque généralisé d’énergie provoquée par l’hormonothérapie se fait sentir aujourd’hui… aidée, sûrement par la grisaille ambiante… Bref… Coup de barre ou coup de blues ?…Je n’suis pas d’humeur, tout me déprime !
Faut que je me bouge !
Faut que je me bouge !!
Faut que je me bouge !!!

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Aujourd’hui une femme sur huit est encore atteinte du cancer du sein. Venus est un projet caritatif qui a pour vocation d’informer les femmes sur le dépistage du cancer du sein. Il cherche à faire tomber ce tabou en sublimant le corps féminin à travers l’art.

Il comporte plusieurs étapes. Tout d’abord il y a le shooting. Les femmes qui le souhaitent se font photographier buste nu en noir et blanc. Puis les photos sont imprimées sur des toiles qui seront ensuite customisées par les artistes participant au projet. Certaines toiles sont mises de côté pour être peintes par des femmes résidant dans les Zones Urbaines Sensibles de Lyon et du Grand Lyon lors d’ateliers. Les œuvres sont ensuite exposées en octobre dans le cadre d’octobre rose. Différents lieux accueillent l’exposition dans Lyon et ses alentours. Enfin une vente aux enchères est organisée en décembre dont tous les bénéfices sont reversés à l’association Europa Donna œuvrant pour les femmes concernées par ce type de cancer.

Oui, parce que le corps d’une femme est fragile et qu’il faut le traiter avec toute l’attention qu’il mérite.

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« Tout va bien !… Plus de peur que de mal… les nodules sont tout à fait bénins » Qu’il a dit Dr House.
Et, je l’aurais presque embrassé 😀
Je crois que j’aurais toujours peur que le crabe revienne. Cela fait peur à tout le monde, mais personne ne le dit. C’est un sujet tabou !
Être une « rescapée » ne rend pas plus philosophe, malheureusement. C’est juste être vivante avec des peurs, des doutes, des peines et des joies aussi.

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La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute.
-Confucius-

Rien n’est aussi individuel que cette épreuve….
Tout le monde ne parvient pas à comprendre la douleur physique ou émotionnelle. Et c’est là qu’opère le paradoxe : le corps se tait quand il n’est pas endolori, alors que l’esprit est endolori quand il se tait.
Le cancer est un combat difficile, et respecter la liberté des malades de choisir comment ils veulent y faire face est important.
Nous avons le droit de tomber et d’avoir du temps pour nous relever.

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Aujourd’hui, je suis arrivée hyper tendue, à mon rendez-vous avec Dr House. Les résultats de mes analyses n’étaient pas très bons et je psychotais à mort depuis quelques jours. Il m’a expliqué que le dosage des marqueurs tumoraux peut aussi être élevé lors d’affections non cancéreuses comme des polypes ou toutes tumeurs bénignes et d’autres réjouissances aussi…

Bref… Des examens complémentaires sont nécessaires

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Aujourd’hui, je me dis que le temps est passé bien vite, mais qu’il n’a rien effacé de tout ce qui s’est passé…

C’est bien parfois de se retourner, de regarder un peu derrière soi, pas trop loin, juste ce qu’il faut pour se permettre de continuer, de ne pas s’arrêter sur le bord du chemin et regarder passer les jours.

Sauf que…
« On se demande pourquoi, malgré ta baraka, tu ne sembles pas totalement comblée….« 
C’est vrai ça !… Moi aussi, je me le demande tous les jours !

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Un peu comme un sentiment de lourdeur, d’incompréhension. Une impression de ne pas être à ma place, pas au bon moment, pas tout le temps.
Mais c’est souvent comme ça quand on n’a pas toutes les données… Mais bon passons!… A part ça, la vie est là et en fronçant les yeux, j’aperçois là bas, plus loin, un bout de terre et de soleil…

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Être encore en vie après un traumatisme peut susciter la certitude d’être incompris : quand on a eu à la fois une telle malchance d’être confronté à cette maladie et une telle chance d’en revenir, comment se sentir comme les autres ?
Le dérèglement relationnel entre une personne qui a traversé une épreuve traumatique et son environnement porte un nom : syndrome de Lazare…(Tu sais, Lazare : ce mec que Jésus a ressuscité et qui croit que tout a changé autour de lui. En fait, c’est juste lui qui a changé)
Mon psy m’a dit : « La rémission du cancer peut être l’occasion d’une réelle détresse émotionnelle et déclencher ce syndrome. »
A priori, la rémission est un événement heureux puisqu’il correspond à la fin d’un malaise, tant physique que psychique. Seulement voilà… L’être humain est fait de paradoxes et le syndrome de Lazare en est la parfaite illustration. Le rescapé peut ne plus se sentir tout à fait en vie, devenir anxieux, dépressif et avoir des difficultés à renouer un lien harmonieux avec son environnement et son existence. Il est médicalement « guéri » mais il vit dans une grande détresse émotionnelle. Il doit réintroduire le monde des bien-portants, alors qu’il s’est pensé perdu, que les autres ont pu le considérer comme pouvant mourir, et il ne reconnaît plus sa place dans ce monde qu’il trouve changé. En réalité, ce n’est pas l’environnement qui a changé, mais lui-même.

Merci Lazare !!

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Bien que j’ai reçu « l’autorisation de continuer », que je me sois bien défendu contre le crabe. Le printemps a du mal à arriver..
Je ne me sens bien que dehors. Je ne me sens bien qu’entourée, dans le « bruit » et le mouvement…

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Des nouvelles du front .
Ouf !!!

Les analyses sont bonnes : le taux de thyroglobuline est dans les normes, il n’y a pas d’anticorps anti-thyroglobuline dans mon sang et les marqueurs anti-tumoraux sont dans les normes eux aussi !!!
Je supporte de mieux en mieux l’hormonothérapie et j’accepte plus facilement mon cocktail matinal . Psychologiquement, s’il y a toujours ces coups de blues, le travail aidant, ils sont moins présents. Bref… Je sors du cercle de la maladie pour me réconcilier avec mon corps, ma tête aussi, et je vais reprendre ma vie en main !!
Le printemps peut arriver !!!

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Fa-ti-guée !!! Fatigue de plomb, physiquement et moralement…
Aujourd’hui, je n’ai rien fait de ma journée… Une journée perdue… La flemme, les yeux qui veulent se fermer… Le corps qui ne veut pas faire ce que je lui demande. En fait, il ne veut rien faire. Alors je le force… Les larmes qui se mettent à couler le matin dans le mug de café et le soir sous la couette. Je me fais des films d’horreur… Puis, je re-positive.  Je me fais face. Je me rassure…
Voilà…Voilà !!

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Le prochain rendez vous approche…
Le stress monte…
l’angoisse que le cancer revienne…
Les marqueurs seront bons ?…
Les marqueurs seront bons !…
Les marqueurs seront bons !!!
Je n’en parle pas facilement, comme si j’avais honte… Mais c’est peut-être le signe que je poursuis mon chemin !?

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Aujourd’hui, je ne vais pas parler de moi ici, mais de Marine de Nicola qui, en plus des traitements, a combattu le cancer en chantant… Juste parce qu’avec sa force et son humour à toutes épreuves, elle m’a souvent donné le sourire et la force de relativiser.
Pleine d’entrain, elle tourne une parodie du clip de Taylor Swift, Shave It Off. C’est son message aux femmes qui sont malades, qui se cachent, qui ont honte et ne se trouvant pas jolies. C’est son pied de nez à la maladie, tout simplement. Cette vidéo a été tournée pendant sa radiothérapie.

Après sept mois de traitements (chimiothérapie et radiothérapie), Marine est en rémission.

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Se dire qu’ on est plus forte que le crabe, ça booste l’ego. Et puis, être le centre du monde pour sa famille et ses amis, pendant des mois, ça rend narcissique.
Si la maladie n’a confiné au fond de moi, elle m’a aussi ouvert les yeux sur certaines vérités, pas toujours agréables à voir…
Elle m’a montré pour qui j’avais une réelle valeur… Quoi de mieux que quelques tumeurs pour découvrir le vrai visage de ceux qui nous entourent ?
Mais aujourd’hui, je veux avancer dans la vie entourée de ceux que j’aime et qui m’aiment vraiment.

Ceci dit, après avoir traversé de si grandes peurs et des douleurs aussi, pendant ce cancer, il est presque normal de ne plus avoir la moindre énergie à consacrer aux problèmes et à la vie des autres. Même en les aimant très fort.

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Je suis prête à accueillir cette nouvelle année … Je l’espère, je la veux ! L’énergie est revenue, je suis là, en vie et c’est déjà un beau cadeau !
Alors à défaut de pouvoir faire un véritable clap de fin sur le cancer, parce que l’on ne sait jamais vraiment si on en est sorti ! Mais j’ai envie de penser que ça ne reviendra pas.  je le fais sur cette année qui vient de s’écouler.

Je vous souhaite une belle et heureuse année !!

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Pourquoi est ce si dur, alors que les choses vont de mieux en mieux ?
Pourquoi est ce que je me sens abandonnée, seule avec mes craintes que je n’ose plus extérioriser, seule avec ma peur de rechuter ? Mes proches veulent retrouver celle que j’étais « avant ». Ils veulent que je mette le mot « fin » à cette « histoire ». Sauf que, si cela semble facile pour eux, ça n’est pas aussi évident pour moi !
Je me sens transparente, lasse, fatiguée, vidée. Punie pour une faute que je n’aurais pas commise..

En fouillant dans les notes de mon portable j’ai retrouvé cette phrase que j’avais écrite :
Quand on a pas encore grimpé la montagne, on regarde le sommet chaque jour. Le jour où on arrive au sommet, on redescend. 
Je me demande ce que j’avais fumé ce jour-là.

50

Si l’influence du psychisme sur la genèse du cancer n’est pas démontrée, il est important de réduire le stress psychologique et les tensions physiques pour améliorer l’immunité de l’organisme et favoriser les mécanismes réparateurs du corps.

Sauf que… Après plusieurs opérations et à la sortie d’un traitement à l’iode 131… On est tout, sauf sereine. On traverse un passage à vide avec l’impression d’avoir épuisé toutes nos ressources. Une grande lassitude s’installe… Les « contrariétés » de la vie prennent une ampleur phénoménale… C’est une forme de décompression mentale, un état plus ou moins dépressif… 

Je crois qu’il faut que j’accepte que je suis pas WonderMelie

49

Ça y est, je suis sortie… Mais avec quelques consignes :
– Lors de votre sortie de l’hôpital, la majeure partie de l’iode administrée aura été éliminée de votre organisme par voie urinaire. Cependant, vous resterez faiblement radioactif pendant quelques jours et vous serez ainsi une source d’irradiation potentielle pour votre entourage.
– Éviter les contacts rapprochés et de longue durée. Restez à plus d’un mètre, et moins d’une heure.
– Limitez les contacts avec les femmes enceintes. Efforcez-vous de rester à plus de 2 mètres et le moins longtemps possible.
– Évitez les contacts rapprochés avec les enfants. Évitez de les serrer dans vos bras et de les porter. Il est préférable qu’ils séjournent chez des proches pendant la semaine qui suit votre sortie.
– Contamination de l’entourage : L’iode radio-actif s’élimine par la salive l’urine et la sueur. Evitez les étreintes, les rapports sexuels, les échanges de salive, les baisers. Evitez de partager la vaisselle et le linge. Une fois lavés, les vêtements ne sont plus contaminés, et vous pouvez les porter comme par le passé. Il n’est pas nécessaire de les laver séparément.
– Pendant une huitaine de jours, continuez à boire plus que d’habitude … Je vais peut être me mettre au rouge pour oublier les précédents conseils.
C’est joliment dit et tellement romantique…

Bref… Je crois que je suis une pestiférée… Je suis toxique…
Tous mes états d’âmes doivent en laisser plus d’un indifférent ! Heureusement que mon blog est gratuit, sinon j’aurais des plaintes !

48

Il parait que l’isolement, c’est bien pour cogiter méditer. Mais rêver, pas trop… Je ne recommande pas la suite pour un week-end en amoureux…

J’ai de la peine à comprendre que ce même iode, si souvent responsable de la maladie, puisse me guérir de celle-ci.
Ce dont je suis sûre, c’est que si l’iode radioactif me guérit, l’isolement qui va avec me détruit. Les journées sont interminables, les nuits aussi… Je me réveille plusieurs fois par nuit.
Tout me manque. Je veux rentrer chez moi. J’en ai marre de regarder mon téléphone. Je n’en peu plus de tourner en rond.
Merci à  » Chasseurs d’appart ‘ » qui m’a changé les idées une partie de l’après-midi (parce que Candy Crush…).
Merci surtout à mes proches pour leurs messages qui m’ont permis de m’évader un peu…
Merci encore à ce bon vieux cancer pour m’avoir fait découvrir la face cachée de certains !!
Bref : plus que deux jours et trois nuits. Ce n’est pas le moment de déprimer…

Tu me tues. Tu me fais du bien. J’ai le temps.
Marguerite Duras – Hiroshima mon amour

47

La gélule est avalée… Cette pilule miracle qui doit détruire les projections thyroïdiennes éventuelles…
Il ne me reste plus qu’à attendre cinq jours dans cette chambre, avec pour seule compagnie une télévision, mon ordinateur et mon téléphone.
La période radioactive étant de 8,05 jours, d’ici ma sortie, ma radioactivité aura diminué de moitié et je serai moins source de risque pour mon entourage. Toutefois, pendant une semaine, encore, je devrais me tenir à l’écart des enfants et femmes enceintes.

46

Thyroïdectomie, ça, c’est fait !
Il parait que mon réveil a été difficile… Je ne voulais pas me réveiller…
J’ai dormi une partie de la journée dans cette horrible tunique .
J’ai l’impression d’avoir une angine : ma gorge est un peu douloureuse et j’ai une voix de camionneur. La cicatrice est cachée sous un pansement et pour faire plus glamour, j’ai un Redon dans le cou… Super !
On m’a déjà prévenu que j’aurai droit à une cure d’iode radio actif (juste un p’tit cachet à avaler, mais cinq jours dans une chambre sans visite)
Elle est pas belle, la vie ?

Bref, je suis là,
juste très fatiguée,
mais je suis là…

45

Voilà, ma valise est faite… (Je suis une grande voyageuse)
Je devrais être habituée, mais ce soir, je suis très angoissée. J’ai l’impression que le sort s’acharne sur moi… Je suis seule pour me battre contre lui… Tout me lâche… Je me sens seule face à la maladie. Et, pourtant, mes proches qui appréhendent l’intervention, m’ont appelé. Les autres…
Bref, il va falloir trouver la force de surmonter cette nouvelle épreuve, le doute et l’angoisse.

Il faut que j’arrête de me plaindre,
je crois que la fatigue en ce moment est tellement grande que je ne m’arrête pas de me lamenter…

44

Le doute, né des espoirs déçus, des déceptions…
Les peines, les angoisses et les maux sont d’autant plus poignants qu’on a enduré de blessures. Il suffit quelquefois d’un faible revers pour faire désespérer aussitôt.
Pourtant, aujourd’hui, contrairement au premier diagnostique, je sais où je vais. Je connais les traitements et les changements intervenant dans ma vie.
La reprise d’un cancer ne signifie pas un nouveau cancer même s’il se manifeste dans une autre partie du corps. En effet, le cancer récurrent contient le même type de cellules malignes que celles de la première tumeur, où que soit située la nouvelle tumeur. Cela ne veut pas dire qu’il a un deuxième cancer. Cela veut simplement dire qu’il s’est développé ailleurs.
La rechute ne veut pas dire qu’on ne peut pas guérir. Pourtant, l’annonce de la récidive a été un choc violent.
J’ai peur… Je psychote… Le cancer nous tombe dessus et change à jamais nos vies : questionnements, peur de la mort, perte d’appétit, perte d’envie de vivre, perte de repères…

Moi qui ne rêvais (qui n’avais besoin) que de légèreté, de fantaisie avant d’affronter ces quelques jours difficiles à l’hôpital, je n’ai eu que déceptions… Il est préférable de ne rien espérer quand on ne veut pas être déçu.  

Trop espérer, c’est se préparer des déceptions.
Alice Parizeau – L’amour de Jeanne (1986)

Bref,
C’est un choc dont je me serais passé…

43

« Les femmes qui survivent à un cancer du sein sont plus susceptibles de développer un cancer de la thyroïde…. »
– « Il va falloir réaliser une ablation totale de la thyroïde, il y a des cellules douteuses dans tes résultats… »
Ma gorge se serre
Mes yeux se gonflent… les larmes sont là…
ENCORE !!!... Encore une fois, j’ai beaucoup de chance, m’a dit Dr House, samedi matin. Il a beaucoup d’humour : j’adooooore !!!
Mais , là, tout de suite, je n’ai plus envie de rigoler !
Les mots tombent… Je cherche une main, un regard… Il n’y a que le regard bienveillant de mon cher Dr House… Oui, je suis une mauviette !!
– « Nous avons bien fait de contrôler… Nous allons l’éradiquer ! »
« À un stade précoce. »
« Juste un petit nodule »
« Ce type de cancer est guérissable à 99%, s’il est pris à temps. »
« La plupart des cancers du sein au stade précoce sont traités par chirurgie, suivie d’une radiothérapie. L’exposition aux radiations pendant le traitement est un facteur de risque de cancer de la thyroïde. »… Et…Bim !!!
Et tu réponds quoi, lorsqu’on te dit :
– « J’espère que tout va bien, que la visite, c’est bien passée »
Tu ne réponds pas, parce que tu sais que tout le monde veut que tu dises :
– « tout va bien ! »…
Tu ne réponds pas, parce que tu sais que ton entourage veut passer à autre chose… Que certaines personnes sont indifférentes et ne voient en toi que la personne que tu étais… Avant… Mais c’est sans compter sur la maladie qui te ronge.

Merci Dr House !.. Merci, tu es excellent !… Mais, moi, je trouve que ça fait un peu beaucoup !!

Peut-on résister à plusieurs bombes ?

Bref, j’ai beaucoup pleuré, je me suis sentie seule dans ma bulle, mais il paraît que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, alors, encore une fois, je vais jouer les Superwoman et boire un verre de vin avant de m’amuser tranquillement avec mon petit bonhomme, comme si de rien n’était.
Je me dis que je n’y peux rien, de toutes les façons, c’est comme ça…
Plus tard, dans la nuit, j’ai pleuré en silence…

Dr House m’a dit que suite à l’ablation, tout irait bien et que ce serait très vite un mauvais souvenir.

Mais personnes ne m’a demandé, tout simplement, si ça allait.

42

Et… La fête continue !!
Hier mon cher Dr House m’a envoyé les dates de rendez-vous pour une scintigraphie de la thyroïde et dosage de la calcitonine…
Rien de grave, bien sûr, ce ne sont que des examens. Mais quand on connaît le but de ces examens, on peut comprendre mon angoisse. Quand on connaît les cadeaux que m’a faits la vie ces derniers jours, on peut comprendre ma déprime…

Nietzsche a dit :

Ce qui ne me tue pas me rend plus fort

Et moi, je dis :

Je suis en bonne voie pour devenir SuperWomen !

41

Une petite boule…
Une petite boule sous l’oreille…
Une petite boule de rien du tout…
Et c’est la panique !
Je la touche… Encore et encore…
Elle n’était pas là hier, c’est sûr !
Allô, Dr House !… J’ai peur rassure moi !
Bref : Je sais que ce sera toujours comme ça.
Et que « la main chatouille » ne sera plus qu’un prétexte pour chercher les petites boules…

Je suis au lit, mon coeur pète un plomb. Il a perdu toute logique. Je crois qu’il ne kiffe pas tous ces traitements…
Et s’il s’arrêtait de battre pendant la nuit ?
Je vais peut être ne plus jamais me réveiller…
C’est la tumeur qui revient, c’est sûr !
Maman !! j’vais mourir !!
J’ai peur !!!

40

J’y pense souvent… J’y pense beaucoup.. J’y pense tout le temps !
Même si je n’en parle plus, parce que je sais que tout le monde veut l’oublier, essaie de chasser cette sale période et respire mieux sans cette putain de maladie.
Mon entourage est soulagé et veut passer à autre chose. Il essaie de cacher ses ressentis afin de ne pas me plomber le moral.
Je me sens mieux, c’est indéniable… Mais j’ai malgré tout des gros moments de blues. J’essaie de me ressaisir et de penser à autre chose. J’aimerais en parler parfois. Cependant, la famille et le cercle social sont exclus, car tout le monde veut oublier. Moi aussi, je veux oublier, mais ça ne s’oublie pas aussi facilement: Ça laisse des traces autant que des cicatrices .
Mon Cher Dr House me dit : « Toi t’es une battante, tu vas guérir, je le sais depuis le début !« … Sauf qu’il me dit aussi que je dois prendre ces satanés cach’tons, qui me détraquent, pendant cinq ans.
Et cinq ans, c’est long !
Devant mes proches, je fais la forte, même si mon bras n’a pas encore retrouvé toutes ses facultés, même si je louche sur mes cicatrices, même si je suis plus « meurtrissable » qu’avant…
Car finalement, je ne suis pas malade à part mon cancer. Mais, il reste présent en permanence. La peur de la récidive me mine, alors que, pour tout mon entourage, c’est une affaire classée… Sauf que je sens presque physiquement l’épée de Damoclès sur ma tête.
Pourtant, je considère que j’ai beaucoup de chance. Mes amis et ma famille ont tout supporté : le changement de caractère, les traitements, et tout le reste…
Bref :
Tu n’es pas obligé de lire ça !
Mais, moi, j’avais besoin de l’écrire …

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Ma cicatrice n’est pas seulement une balafre sur la poitrine. Elle m’a changé à jamais. Je ne sais pas si je l’accepterai un jour, si la colère s’endormira.
La guérison ? On ne parle pas de guérison, mais de survie. Parce que personne ne veut garantir la disparition complète et définitive : même pas mon cher Dr House qui me dit qu’après un « délai suffisant » sans rechute, il est « quasi certain » que le cancer sera définitivement éliminé.
Un « délai suffisant » ? « quasi certain » ? : on est dans le flou !

Bref : Le spectre s’ éloigne, je le pense, je l’espère…
Je suis encore en vie…
Mais je ne serai plus jamais la même !

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Pensée dégrisante qui ouvre une faille à la possibilité d’autres épreuves.
Pensée menaçante qui transforme chaque bobo en possible récidive
Pensée paralysante qui pétrifie à coup de « pourquoi ? ».

Comment aimer un corps qui nous a trahi ?

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Je prends ce petit cachet à contre coeur.
Mais, est-ce que j’ai vraiment le choix ?
Mon Cher Dr House m’a dit et répété : « C’est environ 60% de protection contre les récidives »
Ça vaut quand même la peine de supporter les effets indésirables…
RAPPEL :

Rien que ça ! hein ?
Oui, le cancer du sein se soigne bien quand il est pris à temps !!!!
Oui, on meure encore de cette maladie !!!

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35

Ça me fait rire jaune quand on me dit : « Il faut absolument garder le moral » .
En fait, non ! : ça ne me fait pas rire ! Ça me fait plutôt culpabiliser quand j’ai le moral en berne ou des émotions désagréables.
Quand on y réfléchit bien, c’est un peu la double peine : il faudrait savoir composer avec la maladie et aussi contrôler ses émotions.
Si avoir le moral se décidait par la simple volonté ça se saurait. D’ailleurs, je n’ai jamais vu personne retrouver instantanément le moral parce qu’on lui avait conseillé d’être positif.

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S’ amuser, se bidonner, blaguer, se divertir, s’esclaffer, glousser, ironiser, jouer, se moquer, narguer, persifler, plaisanter, railler, ricaner, rigoler, s’amuser, se distraire, se divertir, se gausser, se marrer, se moquer, se poiler, se réjouir, s’esclaffer…
Peut-on rire de tout ?

Oui nous répondait Pierre Desproges mais pas avec tout le monde !
J’ai plutôt envie de dire tout dépend comment !
L’autodérision n’est pas rare chez les malades qui s’en servent volontiers comme d’une échappatoire quand leur ciel est chargé de nuages noirs.
On connaît tous l’adage « Il vaut mieux en rire qu’en pleurer ! » Mais, manier l’humour est un art, un art qui devient périlleux face à la douleur d’autrui. Un instrument qui doit s’utiliser avec tact et empathie.
Lorsque nous parlions, mon cher Dr Housse et moi, de tumorectomie, sujet très humoristique, j’en conviens…
Moi :
–  » Je débute dans le cancer du sein, je n’ai aucune expérience, je vais avoir besoin de beaucoup d’explications  »
Lui :
–  » De toute façon, on n’ira pas bien loin dans l’expérience, vu que l’on a que deux seins  »
Tout le monde n’aurait pas ri… Mais, ça nous a fait rigoler comme des bossus… Moi, un peu jaune quand même…

Le rire est un remède contre la déprime.

Oh, je ne ris pas toujours… Je pleure même beaucoup !… Surtout en ce moment, d’ailleurs… Cependant, je me persuade que la dérision permet de faire passer les angoisses, le traitement et reste une bonne prévention contre les récidives et les rechutes. Mais surtout, qu’elle est essentielle pour accepter tout ce que cette satanée maladie a changer dans ma vie et les « + + » qui s’y greffent…

Bref, tu l’aura compris : je ris beaucoup jaune, Je pleure la rivière…
Mais il faut que ça passe parce que c’est trooop beaucoup…

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Les femmes souffrant d’hyperthyroïdie présentent un risque accru de cancer du sein »
En étant soignée pour une hyperthyroïdie depuis de nombreuses années et opérée d’un adénome hypophysaire, je connais bien les problèmes des dérèglements hormonaux. Mais je ne connaissais pas le lien avec le cancer du sein. Maintenant, c’est chose faite !Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, je découvre que: « Les femmes qui survivent à un cancer du sein sont plus susceptibles de développer un cancer de la thyroïde« 

En ce moment, j’ai une grande tendance à cumuler.
Alors, sur ce coup là, je cogite dur !

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Demain, j’y retourne…
Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu mon Dr House !
Je m’arrive plus à dormir, je rumine, je rabâche, je gamberge, j’imagine ! J’suis un peu paumée.
Rien de grave bien sûr : Une petite intervention de rien du tout. Ovariectomie bilatérale, qu’il a dit mon Dr House.
Bien sûr, je sais que ce n’est rien !
C’est surtout la vie qui va autour qui me perturbe le plus… Je sens que ces quelques jours vont être invivables…

Bref, le top n’est pas au rendez-vous, mais j’ai préparé mon baluchon et demain, je me présenterai la tête haute et le sourire aux lèvres devant mon cher Dr House…
Manquerait plus que je fasse mon Caliméro

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L’auteur, française expatriée vivant en Australie apprend qu’elle a un cancer du sein.
Fan de bandes dessinées, pour surmonter l’épreuve et témoigner, elle décide mettre en images son histoire puis d’autoéditer son livre à quelques centaines d’exemplaires afin de partager son expérience.<
Après avoir accouché et allaité, Magalie ressent une petite boule dans son sein gauche. D’emblée, elle s’interroge, qu’est-ce cela ? Faut-il demander un avis médical ?
Arrivent l’échographie et la mammographie puis la biopsie devant l’aspect atypique de cette tumeur. Rapidement, c’est l’annonce du diagnostic : il s’agit d’un cancer !
Magalie tombe dans la spirale : rendez-vous, chirurgie, questions, angoisse, problèmes de garde des enfants, problèmes financiers, chimiothérapie, radiothérapie, effets secondaires…

Voilà une petite BD qui mérite de se trouver entre toutes les mains. Celles des femmes touchées par le cancer du sein, mais aussi celles des proches, des amis… Un très joli témoignage au graphisme simpliste mais didactique.

30

J’ai beau dire que ce n’est pas le bureau des pleurs ici … Un peu quand même… Cette page est en train de prendre des allures de journal intime et je n’aime pas beaucoup ça…
Je vais quand même t’épargner mes bobos journaliers … Parce que ce n’est pas le style de la maison et surtout, parce que tu t’en fous.
Sauf que parfois, à force d’encaisser les coups, il faut bien trouver un moyen de décapsuler. Mon gentil Dr House, me propose une pilule , encore une , qui fait voir la vie en rose. Mouais… Je me méfie : avec lui, c’est toujours léger et facile. Je préfère garder toute ma tête, même si elle est un peu cabossée en ce moment. Je ne vais pas non plus adopter la cigarette qui fait rire. Alors, je vais continuer à blablater ici et… Tant pis !
C’est sûrement ridicule, mais je préfère ça plutôt que d’accabler mes proches avec mes états d’âme.
Cette semaine, à plusieurs reprises, on m’a dit : »Bon courage » Ça partait sûrement d’un bon sentiment. Ce sont des mots que l’on prononce généralement pour soutenir une personne qui va s’exposer à des épreuves. Ça veut dire : va ! Fonce ! Sous-entendu : fais-le, fais le seule. J’ai interprété ça comme une indifférence supplémentaire… J’ai dit merci, bonne soirée et… J’ai pleuré…

Finalement, Dr House a peut être raison, faut que j’ ajoute sa pilule « quifaitvoirlavieenrose » à mon cocktail matinal, si je ne veux pas devenir parano.
Ce soir, je pense, que si je l’avais eu, j’aurais pris double dose !

29

Toi, qui tombes par hasard sur cette page, passes ton chemin… je ne vais pas te faire rigoler ! !
Vas plutôt voir mon blog …
Quoique…
Ici, c’est plutôt à moi que je parle… J’y vide mon sac de cailloux, je soulève le couvercle de ma cocotte… Je laisse des traces… C’est ma thérapie… Pis, je fais ce que je veux : je suis chez moi !!

Donc hier, j’ai été voir mon Dr House… Il m’a gardé à l’hosto presque toute la journée (Remarque, j’étais aux frais, y a la clim !)… Je crois qu’il m’aime trop pour souhaiter me voir si souvent… Il faudrait qu’il m’aime un peu moins et qu’il m’oublie un peu… Je me passerais de ses annonces souriantes qui me tombent sur la tête quand j’en ai le moins envie… Il m’avait dit :
– « Ce n’est rien ! C’est pris au tout début ! Juste quelques rayons et des cachets !… Je suis très content de moi, vous avez une très belle cicatrice et dans quelques mois, il n’y paraîtra plus ! »
Alors, aujourd’hui, j’ai envie de lui dire :
– « Merci Dr House !!! Ta belle cicatrice me fait loucher et me force à aller voir mon gentil kiné, Mr vasyqu’j’temalaxeetqu’jetiresurtonbras … Tes cach’tons me donnent la nausée, le mal de tête, des envies de chialer même et surtout quand les gens sont gentils, me fatiguent, m’empêchent de faire tout ce que j’aime… Et , tu oses me parler d’ovariectomie bilatérale?
C’est quoi ce gros mot?…
Ho ! C’est rien?
J’aurais dû m’en douter !!
Juste un détail, une prévention, pour éviter que mes ovaires trop généreux en hormones ne provoquent une rechute…
Ben tiens !!
Gentiment, en souriant, tu me proposes de devenir une… Une quoi, en fait ?…
Je te rassure, je n’voulais pas d’autres bébés, mais je voulais juste savoir que je pouvais encore en avoir…
Et là, toi, tu me dis juste qu’on va me castrer…!
Tu me dis qu’on n’a pas toujours le choix, et tu m’as convaincu… Mais s’il te plaît, ne rajoute pas que je serai plus tranquille après. Parce que moi, (OUI, MOI !) là, tout de suite, j’ai l’impression que tu vas me mutiler un peu plus, qu’il n’y a pas de fin…!
Je sais bien qu’il ne viendra jamais le lire ici… Je sais bien qu’il essaye d’user de diplomatie… Je sais que c’est moi qui réagis mal… Mais là, tout de suite, j’ai l’impression que je viens de prendre ENCORE un coup sur la tête et que je vais finir par me noyer…
Ce soir, c’est la fête de la musique et je ne te dis pas quelle musique j’ai envie d’écouter… Je ne te dis pas à quoi je pense pendant que d’autres s’amusent.

Je t’avais prévenu, fallait passer ton chemin :
Ici, ce n’est pas la fête de la musique, mais je te salue quand même ! Je vais aussi te mettre un dessin sympa,.. Histoire que tu ne sois pas venu pour rien.

28

Ça m’saoule!!!
Je n’veux plus être fatiguée !!
Je veux qu’on me laisse tranquille !!!
Je veux reprendre une vie normale !!!
En plus, je suis trop émotive ! Un p’tit rien et je pleure comme une madeleine….
Je crois que je sature un peu et la fatigue prend le dessus.
Je ne contrôle plus rien !
Je ne me suis jamais sentie comme ça… Du coup, je suis perdue

27

C’est comme si j’étais deux : celle qui veut être forte et celle qui veut s’abandonner, être seule sur une île déserte et ne plus penser à rien… Celle qui veut faire les choses et celle qui a peur…
Je n’ai pas envie de sortir, de croiser des regards, de dire que je vais bien… De mentir, parce que non ! : je ne vais pas bien et j’ai peur !…Je suis une sauvageonne, intolérante au bruit à la futilité , pourtant j’en ai besoin !
Est-ce que j’ai encore des cellules folles dans le corps? Pourquoi ce traitement me détraque autant ?
Est-il vraiment utile ?
Je ne sais pas…!

Bref : le moral est en berne !

26

Comment ça va ?
Ben… Généralement, ça ne va pas top bien !

Quand je suis mal, je suis seule à ressentir la souffrance, la peur, la détresse. Je me replie sur moi-même. Je deviens égoïste, égocentrique.
Plus que la douleur, c’est un éclair de colère ou un frisson de peur. C’est un état usant, accablant qui anéantit, diminue la puissance d’agir. 

Il n’y a plus que les pleurs, en signe d’impuissance.

25

Le cancer est une sorte de compagnon imaginaire qui passe son temps à te souffler son haleine de rat crevé au creux de l’oreille.

Et là, tout de suite,
j’ai les oreilles qui bourdonnent !

24

Bien souvent, on considère que prendre un petit cachet quotidien reste anodin. En réalité, il procure une multitude d’effets indésirables et je comprends que près de 40 % des femmes soignées par hormonothérapie jettent l’éponge et décident d’arrêter  le traitement en dépit des risques encourus..
Les effets de ce traitement sont terriblement invalidants : douleurs articulaires, céphalées, fatigue, insomnie, et sautes d’humeur (voire dépression).
Seule l’angoisse de la rechute permet de les supporter.
Alors oui, je comprends ces femmes qui arrêtent, qui décident que leur qualité de vie est finalement plus importante que le risque potentiel de rechute !
Oui, je comprends ces femmes qui souffrent et se démènent seules entre la peur de la récidive et le risque avéré, jusqu’à faire un choix dangereux pour leur vie !

C’est en le vivant que l’on sait ce que c’est, un cancer.

23

Sacré cancer !
On croit qu’après l’opération, on le laisse derrière nous !
On croit lui avoir fait un pied de nez. Mais c’est un vicieux ! Il est toujours là, caché dans un petit coin. Il n’est plus dans mon sein, mais il a été se cacher dans un petit coin de ma tête. Il ne se développe plus (pour l’instant en tout cas) mais au final, je me rends compte qu’il reste là, à me ronger l’esprit de façon pernicieuse !
Je n’ai pas le moral, pas de motivation… Je dors très mal !… C’est lui le fautif ! … Il me bouffe les neurones. J’ai tout simplement peur… Peur qu’il ne revienne! Je ne voudrais pas y penser, mais ça me ronge!

22

Cicatrice
La cacher…
Porter un vêtement couvrant…
Et puis non !!!
Ne pas s’en faire et mettre ce qu’on veut…
Se dire, qu’on s’en fout…
Et puis finalement se dire que non, on ne s’en fout pas!!!
Se dire que ça ne se voit même pas…
Et puis devant le miroir, voir qu’on voit…
Espérer l’hiver et ses pull-overs …
Déprimer en regardant les magazines féminins…
Puis se dire, qu’on s’en fout, mais en fait : non…
Se dire que ce n’est pas grave, qu’on est en vie, que c’est l’essentiel…
Se dire qu’on n’a pas le droit de se plaindre…
Que c’est trop bête, est-ce que ça se voit vraiment???
Et si ça se voit, qu’est-ce que ça va susciter comme réactions???
Dégoût, pitié, empathie???
De toute façon, les gens ne diront rien, ils feront comme si, et moi aussi…
Alors se dire que ça ne change rien…
Et finalement mettre cette petite robe…

Et… Rester à la maison…
Râler…
Parce que ce sera comme ça tout l’été…

21

Nous vivons dans un monde où le paraître a plus d’importance que l’être. La mutilation corporelle apparaît comme une blessure physique mais aussi morale. Il en découle des troubles anxieux et dépressifs qui ont des conséquences émotionnelles et comportementales.
Le cancer transforme le regard au corps pour le malade, mais aussi pour les autres, altérant l’estime de soi et provoquant la perte de confiance.
Sans parler des effets secondaires du traitement et le sentiment de perdre le contrôle de son corps.

Je sais que j’arrête pas de parler du cancer. Mais bon, quand tu en as un, il se fout partout dans le quotidien donc, il faut comprendre mon obsession.

20

« Cancer du sein » : à l’annonce du terrible diagnostic en février 2014, Lili n’a que vingt-neuf ans. Loin de se laisser abattre, la jeune femme décide de mettre à profit ses compétences de graphiste pour créer un blog et y raconter son combat contre la maladie sous forme de dessins humoristiques. Sa tumeur, elle va l’appeler Günther, et un véritable « massacre orchestré » est mis au point pour l’éradiquer.
Sur la toile, l’énergique et décomplexée Lili aborde tous les aspects de son nouveau quotidien pour mieux l’exorciser : de sa découverte de la maladie aux réactions de son entourage, de ses interactions avec le milieu médical à ses astuces toutes personnelles. Examens, traitements, symptômes, génétique, mais aussi féminité, hygiène de vie et relations humaines : tout est décortiqué avec autodérision dans le seul but d’informer sans dramatiser. et surtout sans banaliser.

Invasion, premier tome de la guerre des tétons, raconte l’histoire de Lili jusqu’à son opération du sein.
Au début du tome 2, Extermination, nous la retrouvons prête à en découdre avec la maladie. Elle parle de sa nouvelle hygiène de vie, de ses recettes personnelles pour illuminer ses journées, mais aussi de sujets plus intimes.
Dans le tome 3, Mutation, retour à la vie « normale. Pour Lili, il s’agit de décider ce qu’elle va faire de son nouveau moi. Car si tout le monde parle du cancer, rares sont les personnes qui parlent de l’après.

19

Un cancer ?
Tout le monde peut en développer un, et ceci à n’importe quel moment.
Comme le disait un certain Phillipe Geluck :

L’ancienne façon de penser était que le cancer était un processus linéaire… Une cellule mutée finissait par acquérir de plus en plus de mutations. Et ces mutations ne sont pas supposées disparaître spontanément… Dans cette façon de voir, le cancer était « une flèche qui ne va que dans une seule direction« .
Aujourd’hui, il est clair que les cancers ont besoin de bien plus que des mutations pour progresser. Ils ont besoin de la coopération des cellules normales autour d’eux, et même « de l’organisme dans son ensemble, de la personne« , dont le système immunitaire, ou les hormones, par exemple, peuvent soit éliminer soit alimenter une tumeur.

Du coup,
Je crois que mon organisme est un abruti !

18

Rien de personnel !

Pourquoi se sentir gênée de garder ses cheveux… ?
Le mot cancer est le même pour tout le monde…
Non ?
Personne ne doit hiérarchiser sa gravité…
Parce que le sentiment profond qui submerge lors de l’annonce est le même pour tous. Quand la sentence tombe comme un couperet, le mot est le même : rien que le mot donne des sueurs froides.
Même si ça te rassure que ta copine ait eu un “petit” cancer, ne la fais pas culpabiliser en lui disant : « Mais ce n’est rien », ”Certains en sont morts”, comme si ce n’était qu’un rhume…

17

Aujourd’hui est un jour très dur pour moi, pas propice au sourire … Un coup de blues, c’est comme ça, Mauricette ! J’essaie pourtant de rester zen, surtout pour ne pas inquiéter mon entourage.
Aujourd’hui, je lâche la pression.. C’est les chutes du Niagara !
Mon humeur oscille souvent entre les pluies automnales et les ouragans… Histoire de donner raison aux météorologues qui donnent des prénoms féminins aux déchaînements de la nature.
Comme une sensation d’être dans un trou noir, l’impression que le sort s’acharne sur moi…
Bref ! C’est un jour sans…

16

Une blague mortelle…!
Merci !

15

Avant, quand je sortais de la douche, je passais la main sur le miroir embué et je regardais mon visage…
Maintenant, je passe toujours la main sur le miroir embué, mais c’est ma poitrine que je regarde en premier…
Je ne scrute plus les petits « bobos » mais la symétrie. Je cherche les anomalies, la gorge serrée.
C’est une obsession…

14

– « Ne t’inquiète pas »,
– « Tout va bien se passer »,
– « Sois positive »,
– « Tu vas t’en sortir » …
Montrent juste l’inquiétude et la peur de ceux qui les énoncent… Ces mots sont superflus.
– « Tu sais, c’est comme ma tante »…
Ça t’éclipse et c’est désagréable. C’est refuser d’écouter pour ne pas risquer d’entendre des choses difficiles.
Il est inutile de vouloir à tout prix rassurer. Dire que l’on est là suffit.

Il y a, quand même, quelques pépites ou maladresses qui pourraient presque faire sourire, si elles n’engendraient pas la colère (encore).
– » Ça va ! C’est qu’ un cancer du sein ! « …
(J’ai trop d’ chance, moi !)
– » Tu ne vas pas mourir ! « …
(Comme toi, le plus tard possible !)
– » Après ça ira mieux ! ”…
(Qu’est-ce que t’en sais ?)
– » Ah ma grand-mère est décédée d’un cancer du sein ! « …
(Toi, tu ne vas pas mourir d’une overdose de diplomatie !)
– » Ce ne sont que des petits problèmes de tuyauterie « …
(J’vais en parler à un plombier)
– » Ne te plains pas, tu as encore ton Sein « …
(Non mais j’hallucine !!! ça c’est l’élégance suprême)
– » Ta cicatrice ? Arrête ! Moi, j’ai des vergetures !! « …
(Euh bah comment te dire ? : T’es bête ou tu l’ fais exprès ?)
-“ Pense à la mer, aux vacances, à des trucs cool « …
(Ben oui, j’fais que ça !)
– » Et, ton fils ? Tu ne crois pas qu’il faudrait le faire suivre ? Il a de quoi être perturbé ! Tu devrais faire plus attention ! « …
(Mais à ce stade ce n’est pas de la maladresse, c’est juste de la méchanceté)

Et… Je suis certaine que j’en oublie !

Y a des jours comme ça où on n a pas assez de cailloux
Forest Gump

Le plus étonnant dans tout ça, c’est cette capacité à tout absorber … Comme une impression de devenir une poule mouillée. Quelle ironie !
C’est dommage, car ils (elles) mériteraient vraiment de se faire baffer… !!

Promis, quand ce sera vous qui aurez un cancer je vous rendrai la pareille.
ROOOOH ça va, j’rigooole !
Quoique…

13

Je dois dire que l’hormonothérapie me joue des tours… Et je ne suis pas complètement en phase avec tout ce que cela engendre comme bouleversement dans ma vie.
Sauts d’humeur… Bouffées de chaleur… Vertiges… Maux divers et variés… Je suis fatiguée en permanence alors qu’en fait, mes journées ne sont que peu remplies… Et tous les jours j’ai mal au crane : ça va ça vient ! .
Bref, c’est la fête !!
Elle est pas belle la vie ??
Ce que je ne supporte pas c’est de ne plus me reconnaître…
Je suis devenue une VIEILLE !!!!!
Comparé à des handicaps sévères, je peux aller me rhabiller avec mes petits troubles. Sauf que sur le moment je n’y pense pas aux handicapés, je pense à moi et je suis un peu en colère, encore en colère !
La colère du cancer tu connais ?
C’est celle qui fait sauter les plombs une fois de temps en temps, pas toujours au bon moment, pas toujours face à la bonne personne. Mais ça libère de toutes les frustrations que tu endures depuis le début de ta maladie. La colère ne te rapportera rien, tu le sais mais néanmoins tu la gardes ta colère, elle te permet de tenir certains jours…

– « Trouvons une alternative ! »
– « Y’en a pas !! Mais soyez rassurée, ça devrait s’améliorer »
Ben me voilà rassurée !!
Ce médicament me transforme… Les sauts d’humeur sont flippants.
Mais bon… C’est pas le bureau des pleurs ici , faut pas abuser non plus !

12

Tank Girl est le personnage principal d’une série de bande dessinée britannique, créée par Alan Martin (scénario) et Jamie Hewlett (dessin). Elle est apparue pour la première fois dans le fanzine Atomtan, auto-édité par les auteurs, puis sa série a débuté dans Deadline Magazine en octobre 1988.

Tank Girl est influencée par la vague punk et en arbore les signes distinctifs : crête iroquoise, épingles à nourrice, batte de baseball. Ce comics pour adultes aborde également des thèmes féministes, sexuellement explicites et anarchistes.
À bord de son tank, Rébecca parcourt une Australie post-apocalyptique. Dans ce monde, la mafia semble dicter sa loi à un pays gangrené par la corruption. Renvoyée de son job de conducteur de tank, Rébecca est alors mise au ban d’une société qu’elle renie déjà largement. Elle entre en conflits avec le sergent Titbit et son Squad de la mort…

Ce matin, je me posais cette question :
C’est quoi le mode d’emploi pour devenir une guerrière ?

C’est bien de se battre hein ?
Belles paroles !
Mais bon là, ce n’est pas archi-concret !!

11

Sur une année, le quotidien d’une jeune fille de 19 ans et de son nouvel ami : un cancer. Comment il entre dans sa vie, comment il en sort, leur relation, leurs liens, son incidence sur la vie et la personnalité de la jeune fille. Et beaucoup de raviolis. Un témoignage autobiographique plein d’humour et d’optimisme sur une maladie dont l’auteur est sortie changée sans avoir eu l’impression de vivre un drame.
– « Le cancer m’a plutôt fait du bien, parce qu’un gros coup de pied au cul à 19 ans, c’est toujours bon à prendre »
– « le cancer n’est pas forcément un combat, triste et dramatique, ça peut, quand les conditions sont réunies, engendrer des trucs cools. Et même que le mien, c’était super drôle souvent. »

Alice Baguet parvient à donner de la légèreté à ce sujet terrifiant.

10

Tout est toujours compliqué, alambiqué, dans les sentiments. Tout le monde voudrait dire je t’aime, être heureux. Etre heureux définitivement, sans altération, sans ramification ; sans amplification mais sans dégénérescence : on en appelle à du fixe, à de l’immobile, à de l’immarcescible. Non il y a toujours une tumeur qui sourd, un orage qui fait ses gammes quelque part, une horreur qui tonne. On ne peut s’acheter, une fois pour toutes, cette tranquillité qui apaise, ronronne pourrait mourir avec nous, doucement.
Yann Moix

Nous traversons parfois des périodes de turbulences. Pendant cette période trouble, c’est un peu comme si nous étions sur un bateau et que nous ne soyons plus le capitaine du navire.
Un  navigateur, qui connaît bien les eaux dans lesquelles nous allons naviguer, se propose de prendre la barre le temps de traverser une zone de perturbations.
Une fois la mer plus calme, il nous redonne les commandes de notre navire, car c’est nous le capitaine. C’est nous qui connaissons le mieux votre navire et qui en avons la plus grande expérience… Mais, la boussole est déréglée et nous ne savons plus vraiment dans quelle direction aller.
Il n’est pas évident, alors, de retrouver ses repères et cette phase n’est pas facile à gérer…

Des millions de petites bulles
Éclatent comme des étincelles
Brûlant la gorge
Avant que de la dénouer
Remontent en cascades
Pour se glisser sur la paroi
Du visage
L’arrosant d’un goût salé
La douceur des mots
Inconnus et inhabituels
Apaisent au lieu de fracasser
Invitent plutôt que de repousser
Refont le parcours de ces années
Ou toute parole gardée jalousement
Empêchait la douleur de ressurgir
Le temps m’est revenu
En pleine poitrine
Tout mon corps a ressenti la secousse
Il y avait le soleil qui brillait
L’eau du fleuve en tourbillons
Les bruits se taisaient
La ville se dessinait lointaine et sourde
J’étais devant la vie
Et mon enfant a murmuré : merci !
Michèle Malenfant – Turbulence

9

L’attitude combative est souvent vue comme étant la bonne manière de réagir face aux malignités de la vie. Elle est valorisée par tous…
Le risque est alors de vouloir cacher ses états d’âme négatifs comme la tristesse, la peur ou même la colère, en portant un masque pour renvoyer une image positive.

Être combatif ce n’est pas forcement être dans la peau d’un guerrier, c’est déjà essayer de maintenir ses repères et de ne pas s’effondrer.


Rien n’est plus magnifique qu’un sourire
qui a su combattre les larmes

8

Plus un interdit est clairement explicité, plus la tentation de le transgresser est grande. Lorsque quelque chose nous est interdit, même provisoirement, notre esprit décide de s’y intéresser plus intensément que d’habitude et nous cherchons à gagner ce challenge.

Nous devons passer au-dessus des consignes pour vivre les conséquences. C’est la seule façon de ne pas recommencer ou de renoncer de soi-même aux activités interdites, lorsqu’elles sont nocives pour nous.
Il faut reconnaître que la tentation porte bien son nom car elle est effectivement « tentante ». Sans quoi ce n’est pas une tentation.

On ne se délivre de la tentation qu’en y cédant
Alexandre Jardin

C’est décidé, demain, je roule… 
C’est la meilleure des thérapies !

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Le cancer du sein touche actuellement près d’une femme sur huit en France. Nulle n’en ressort indemne. Heurtée de plein fouet par la maladie, puis opérée, il y a de quoi garder des marques. Et pour ce qui concerne les cicatrices, certaines femmes choisissent tout simplement de les dissimuler sous un tatouage.
Une pratique de plus en plus répandue qui leur permet de se reconstruire psychologiquement en gardant une jolie trace de leur combat.

Leur message ?
Positiver et surtout réapprivoiser leur corps.
Désirer un tatouage, dont la réalisation est presque toujours douloureuse, peut paraître paradoxal quand on a déjà traversé les épreuves de la maladie… Mais une douleur choisie ne cause pas une réelle souffrance.
Certaines personnes choisissent cette douleur pour contrecarrer des souffrances intimes. En prenant cette initiative, elles créent leur propre rite de passage.
Breast Cancer doesn’t have to leave the last mark !

Si j’en parle ici,
c’est parce-que je sais que j’aurais recours à l’encre et aux aiguilles pour faire un pied de nez au cancer…

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J’attends, complètement immobile.
On pourrait affirmer qu’il ne se passe absolument rien. Mais je sais qu’un rayon imperceptible et insaisissable est déjà en train de traverser ma peau. Je ferme les yeux… J’essaie de faire le vide et de ne penser à rien…
Mais c’est fou ce qui peut défiler derrière des yeux clos…

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Dans son livre, dont les cancérologues disent qu’ « il devrait être remboursé par la Sécurité sociale », Béatrice Maillard-Chaulin raconte, avec l’humour et la dérision qui permettent la distance, sa lutte avec Marcel (c’est le nom qu’elle a donné à son cancer du sein, un intrus, qui s’est attaqué à son “lolo”).

Un samedi matin, à l’heure des câlins paresseux, les doigts de François sentent comme une boule en parcourant le sein gauche de Béatrice. Très vite, il faut se rendre à l’évidence : c’est un cancer du sein.
Après un temps d’effondrement, cette femme qui se dit comme les autres décide de réagir. Elle veut mettre toutes les chances de son côté pour entraver  » Marcel  » (c’est le nom qu’elle donne à son cancer) dans son œuvre de mort. Et elle y arrivera magnifiquement. Sans doute avec l’aide d’une équipe soignante en tous points admirable, mais surtout grâce à son goût pour la vie, son humour et l’attention affectueuse de ses amis.
Car, à travers le journal de Béatrice, c’est une histoire d’amour qui se donne à lire de bout en bout : face à la maladie, la plus mince occasion de bonheur reste la plus ferme des planches de salut.
Et l’amour ne chipote pas sur la part qui revient à chacun. Il n’y a pas de miracle, mais un secret que Béatrice Maillard-Chaulin nous fait partager dans ce livre tonique comme un éclat de rire.

Un livre exemplaire. Le moral est, on le sait maintenant, un élément important dans le processus de la guérison. Un tel témoignage pourra se révéler une grande aide pour toutes les personnes confrontées à cette maladie, qu’il s’agisse de la malade elle-même ou de son entourage. Il raconte avec des mots simples comment l’angoisse a dû laisser sa place à la joie de vivre, comment la malade, avec un peu d’aide, a pu reprendre le contrôle de l’embarcation.

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J’ai croisé le soleil !…
Elle était là, sur le pas de la porte de ma chambre… Elle me regardait en silence, petite, très menue et haute en couleur. La tête lisse et nue mais avec un immense sourire qui illuminait son visage…
Je suis restée bloquée, fascinée, éblouie par tant de lumière. J’ai fini par lui rendre son sourire et elle m’a dit, comme pour s’excuser de son insistance :
« Je souris beaucoup et peu de gens me le rendent comme toi, pourtant, un sourire en appelle toujours un en retour. Je surprends par la façon de m’habiller, et parfois, je fais même peur… Mais je me sens bien dans cet arc-en-ciel et c’est ma façon de remercier la vie… Peu importe l’image que je donne, c’est comme ça que je me dynamise« 
Elle a posé son foulard orange sur mon épaule, en m’assurant que j’étais bien plus jolie comme ça. On a blablaté un bon moment sur l’incidence des couleurs dans l’environnement… Elle aurait bien repeint les murs du couloir de l’hôpital, si on le lui avait permis et elle m’encourageait à repeindre les miens.

Bref…
Le soleil m’a rendu visite, aujourd’hui !

3

Un mot qui fait mal…
Un mot qui fait peur…
Une bombe…
Tout vacille…
Une petite boule qui n’avait pas sa place…
Biopsies douloureuses et interminable attente…
Et les résultats qui tombent sèchement…
Tout va très vite : l’intervention… La curiethérapie…
Et puis : la fatigue, la douleur, la révolte, l’incompréhension, la peur de la maladie et la colère…
Oui la colère, avec toujours cette question : pourquoi moi ?
Et ce corps qui a porté au creux de lui quelques millimètres qui bouleversent tout si profondément…
Et puis… Cette cicatrice…

La vie ne sera plus jamais la même.
Pas à pas, il faut guérir…
Retrouver la confiance en son corps.
Retrouver un peu de paix intérieure.
Une bataille…
Une bataille, dont personne ne sort indemne !

2

Quand Dieu noya le genre humain
II sauva Noé du naufrage,
Et dit en lui donnant du vin :
« Voilà ce que doit boire un sage. »
buvons en donc jusqu’au tombeau :
Car, d’après l’arrêt d’un tel juge,
Tous les méchants sont buveurs d’eau ;
C’est bien prouvé par le déluge.

Désolée, j’ne connais pas l’auteur , Mais j’vais l’écouter et lever mon verre en espérant oublier ce verdict et revenir plus sage…

Bye bye et à bientôt

1

La maladie est une crise génératrice de chaos qui peut aussi nous faire avancer.

Quand l’annonce tombe, la première réaction est :
“Pourquoi moi, pourquoi ça ?”
Souvent, la médecine n’apporte aucune explication cohérente. Et la peur du traitement est encore plus grande que la peur de la maladie.

Pour un temps, le rythme quotidien est perturbé par les fractures qu’elle opère dans tous les murs qui nous entourent, par les brèches qu’elle ouvre.
Tu es là, sournoise. Tu t’es incrustée dans ma vie. Tu t’imposes et me provoques des tonnes de soucis.
Qu’est-ce que tu crois ?
Que tu vas réussir à m’emmener là où je ne veux pas aller ?
Alors là, laisse moi rire ! C’est carrément du délire. Je vais me battre, je vais lutter. Je ne te suivrai jamais !
Moi, ce que je veux : c’est mettre dans ma vie un brin de plaisir. Redessiner sur ce triste visage le portrait de son ancien sourire.
Mais… Comment surmonter le choc de l’annonce ?
Les mots pour en parler n’existent pas.
Faut-il pleurer de ce qui m’arrive ou en rire (jaune)?
Dois-je garder la raison ou plonger dans mes peurs ?
Rester sur mes gardes, ou me préparer à affronter le pire ?
Garder espoir d’une longue vie ou me préparer pour mourir ?
Comment donner un sens à quelque chose que l’on ne voit pas ?

55 réflexions sur “Tu vis… Tumeur !

  1. Bonsoir Harleyte
    Je viens de lire vos pages sur le…ou votre cancer.
    Je suis bouleversée par votre écrit.
    Pour moi qui est un cancer du sein j’ai aussi cette chance de pouvoir tracer des lignes de mon ressenti et je dois vous le dire beaucoup de nos mots posés se ressemblent dans leurs authenticités.
    Demain je dois prendre pour la première fois ce maudis cachet et j’en tremble à l’ avance. J’en connais les effets secondaires. Agiront-ils sur moi comme sur vous et d’autres je le crains.
    Je suis stupéfaite de ne pas avoir eu au départ de l’annonce de mon cancer votre colère. Je crois que c’était plutôt de l’accablement ressentie comme si j’étais fichue et que je ne pouvais qu’admettre cette fatalité. Je pleurais du matin au soir dès que quelqu’un me parlait faite j’étais dans le déni ce ne pouvait pas être a moi en personne que cela arrivait dure a expliquer…
    Puis au bout de quelques mois je me suis révoltée de façon a vouloir tout démolir autour de moi. J’ai perdus quelques amis dans ma bataille qui n’ont pas compris que je ne me métrisais plus que j’étais enfin parvenue à me rebeller contre ce crabe qui me salissait de l’intérieur.
    Aujourd’hui je réalise que si dimanche je me suis posée sur votre blog c’est que je n’y suis pas venue par hasard mais qu’il était inscrit que je devais faire votre connaissance.
    Merci

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    1. Bonsoir Marieliane,
      Il ne faut pas avoir peur de l’hormonothérapie. Nous ne réagissons pas toutes de la même façon.
      Si les débuts ont été difficiles, aujourd’hui, je la supporte mieux. Mis à part qu’elle me rend un peu dépressive et c’est là que je me reconnais plus.
      Moi aussi, j’ai beaucoup pleuré et je pleure encore souvent. Mais je crois fermement que j’ai vécu le plus dur de la maladie même si je sais que je ne serais plus jamais comme avant. Certaines disent qu’elles en ressortent plus fortes, moi, j’ai l’impression qu’elle m’a usée, salie. .
      Je ne sais pas pourquoi j’ai posé mes grosses colères ici, probablement pour les accepter plus facilement… J’ai de la difficulté à en parler et il faut bien l’évacuer.
      J’espère que vous supporterai bien le cachet. C’est notre protection et la balance est largement positive.
      Merci à vous Marieliane

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      1. Merci a vous pour nos échanges je ne suis pas rassurée j’ai encore de grosses frayeurs concernant cette chose que j’ai eu bien de la peine a appeler par son nom un cancer. Il m’a fallu l’apprivoiser ce rustre qui ne m’avait pas demandé la permission d’envahir mon sein. Je vais le prendre mon comprimer dès aujourd’hui.
        Je vous souhaite une très belle journée.

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  2. Voici ce que je pense ajouter sur mon manuscrit si vous m’y autorisé.

    « L’attitude combative est souvent vue comme étant la bonne manière de réagir face aux malignités de la vie. Elle est valorisée par tous… Le risque est alors de vouloir cacher ses états d’âme négatifs comme la tristesse, la peur ou même la colère, en portant un masque pour renvoyer une image positive.
    Être combatif ce n’est pas forcement être dans la peau d’un guerrier, c’est déjà essayer de maintenir ses repères et de ne pas s’effondrer
    La vie ne sera plus jamais la même.
    Pas à pas, il faut guérir… Retrouver la confiance en son corps. Retrouver un peu de paix intérieure.
    Une bataille… Une bataille, dont personne ne sort indemne ! La maladie est une crise génératrice de chaos
    qui peut aussi nous faire avancer.
    Quand l’annonce tombe, la première réaction est : “pourquoi moi, pourquoi ça ?”
    Souvent, la médecine n’apporte aucune explication cohérente. Et la peur du traitement est encore plus grande que la peur de la maladie. Pour un temps, le rythme quotidien est perturbé par les fractures qu’elle opère dans tous les murs qui nous entourent, par les brèches qu’elle ouvre. Moi ce que je veux c’est mettre à ma vie un brin de plaisir.
    Redessiner sur ce triste visage le portrait de son ancien sourire.
    Mais….(harleyte)

    Faut-il pleurer de ce qui m’arrive ou en rire ?
    Dois-je garder la raison ou plonger dans mes délires ?
    Rester sur mes gardes, ou bien devoir affronter le pire ?
    Garder espoir d’une longue vie ou se préparer pour mourir? » (Harleyte)

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  3. Je viens de lire…
    Je n’avais pas idée.
    Que dire? « La esperanza es lo último que muere » dit-on par ici. L’espoir est la dernière chose qui meurt.
    🙂 Donc, tant qu’on n’est pas passé(e) à la casserole… Ça va.
    C’est un peu comme en montagne. One step at a time. Un pas après l’autre.
    Ma fille est médecin. Elle travaille ici à l’Institut de Cancérologie.
    Et elle me dit toujours que les progrès sont impressionnants en termes de rémission.
    Le moral et les traitements postérieurs sont très importants.
    (Je ne sais pas si on a mesuré l’impact de blogguer? 😉 Mais je suis sur que ça aide)
    Total, nous sommes tous en « rémission » de quelque chose.
    En attendant, prenons la vie comme elle vient. Un jour à la fois.
    Vive 2018!
    🙂
    Brieuc

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  4. Écrirature

    Concernant le crabe je n’en mange pas par solidarité avec ce peuple qui avance comme de traviole et surtout qui n’y est pour rien dans le choix du symbole pour cette maladie certes crabuleuse ! Blague à part c’est un sale truc la maladie quand on n’en veut pas (relire sois sage ô ma douleur) et quand elle est installée pour un bout de temps. Un touriste ça finit toujours par partir mais un pique-assiette qui vous squatte et qui bousille l’argenterie héritée des parents ça fait braire.

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  5. Merci beaucoup! ,, Pour la première fois que j’ai osé lire l’article de force complet, ce que Tolarent contre lui-même, j’ai eu très souvent et arrtikel violent avec la défense de notre immon devrait protéger en fait avec, à cause du stress a moi aimer l’esprit de vie aidé (((cacao))) et beaucoup d’autres,

      Je ne veux pas écrire à ce sujet. Je veux juste être à 99% avec de la nourriture pour qu’un être humain soger puisse être jeune. Je vous souhaite le meilleur succès de la part de tous; fait,

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  6. Ton histoire est très touchante et émouvante. Je ne savais pas que tu avais eu un cancer. Je suis contente que tu t’en sois sortie et que tu aies gagné le combat contre la maladie. Ton histoire fait écho en moi, car j’ai 2 kystes au sein que je surveille avec beaucoup d’attention. En effet, j’ai des antécédents familiaux de cancer du sein dans ma famille. Ma grand mère est décédée du cancer. Donc j’ai très peur pour moi et je fais des mammographies régulièrement en dépistage. C’est une maladie tabou qui fait très peur car elle peut récidiver. C’est pourquoi il faut profiter de la vie et de chaque instants. La vie est précieuse. Prends bien soin de toi. Bises Amélie.

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    1. Dans le cadre d’un cancer, on peut parler de rémission, de rémission complète, mais peut-on parler de guérison ? Il y a toujours une épée de Damoclès au-dessus de (et dans) la tête…)
      Actuellement, je suis encore sous hormonothérapie avec ce que cela implique d’effets secondaires… Mais je vais bien merci 🙂
      Tu as raison de te faire dépister, c’est important !
      Prends soin de toi.
      Bises Angelilie

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      1. Merci Amélie pour tes mots. J’en parlerai et ferai peut être un article sur mon blog dans ma catégorie santé. Je dois me faire retirer mes 2 kystes au sein, qui sont pour le moment bénins. A savoir que Le cancer cela n’arrive pas qu’autres autres. Tout le monde peut y être confronté un jour. Malheureusement ça reste un sujet tabou qui faut briser. Bises.

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  7. bouzou

    Je viens de relire l’ensemble de ta « saga’. Évidemment, ça me touche, la maladie ça me connait, plus de 30 ans qu’elle rythme ma vie (ma survie) Tu as pu voir à quel point j’essaye de me montrer plus fort qu’elle même si j’ai des coups de mou parfois… Pour moi, pas de rémission hélas ! Je m’en fous, en d’autres temps je serai déjà mort ! Prends bien soin de toi, tu es une belle personne, au sens propre comme au sens figuré. Je t’embrasse ma petite fan préférée.

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    1. Oui, et j’admire ton courage. Tu ne montres toujours que de la bonne humeur et beaucoup d’humour dans tes dessins.
      Pour moi, on ne parlera de rémission que dans un an et demi. Je suis encore sous traitement, mais les marqueurs sont bons, alors, je vois l’épée de Damoclès s’éloigner.
      Prends soin de toi aussi.
      Bisou amical, Bouzou

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  8. Bonjour
    Ces pHrases me touchent tellement
    Ma fille se bat contre cette Maladie depuis 5 ans
    Sein,opérée, çà va et comme ce cancer est un des plus violent il « migre » et là depuis 3 ans vers le cerveau
    Opérée 3 fois ,forte radiothérapie, hématome,nécrose ,nous attendons la prochaine IRM dans trois mois
    La vie est si injuste
    Je découvre ton blog et crois moi je comprend tellement tout tes mots
    Moral,courage je te le souhaite du fond du coeur d’une maman qui depuis 5 ans ne vit plus
    Affectueusement

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    1. Bonjour Dany,
      Même si nous passons par des périodes de découragement ou de révolte, si nous vacillons souvent entre l’optimisme, le courage, le désespoir ou l’anxiété, il faut toujours garder l’espoir de vaincre.
      Ce n’est pas toujours facile… Ni pour le malade, ni pour son entourage, mais c’est important.
      Amitiés courage

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  9. Je découvre peu à peu ton blog et ta vie, tes mots surtout, la façon dont ils s’enroulent avec justesse comme de multiples passages, des tunnels aériens qui voguent au-dessus des nuages pour se poser parfois.

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  10. Whaou.
    « Heureusement que mon blog est gratuit, sinon j’aurais des plaintes ! »
    MDR
    Envie de commenter tant de choses… Je vais résumer à l’extrême.
    Vous êtes une lumière.
    Cette expériences / vos expériences éclairent et vont éclairer d’autres âmes.
    Je vous embrasse !

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  11. Homme, je n’en suis pas moins confronté à cette maladie dans l’accompagnement de la femme que j’aime.
    Et je ne me sens pas vraiment le droit de dire que je comprends ce que ressentent les femmes atteintes car cela est impossible, pour autant, je suis certain que les mots, la présence, les projets, tout ce qui n’est pas physiologique est une petite dalle vers la guérison.
    Alors merci pour votre blog.

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    1. Le soutien et l’écoute de l’entourage sont essentiels. Les mots aident à sortir du chaos. La maladie éprouve les proches autant que le malade. Il ne faut pas dire : « Tu as un cancer, tu es forte, tu vas t’en sortir », mais « Nous avons un cancer, et nous allons nous en sortir ».
      Courage

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  12. Coucou Amélie,
    Pardon, si je suis en retard d’une bataille. Ta victoire n’en est que plus grande !
    Deux belles citations, pour un petit clin d’œil, rempli d’émotion et d’admiration :
    « Le cancer est un adversaire redouté. Il est très souvent vaincu par ceux qui n’abandonnent pas le combat. (Édith Boukeu)
    « Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en ce qui sera. » (Bouddha)
    Bisous amicaux d’Auvergne.

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    1. Merci Louis
      Bien sûr, il ne faut jamais baisser les bras et ne jamais perdre de vue la lumière au bout du tunnel. Mais ce n’est pas un combat en solitaire. L’entourage compte pour beaucoup.
      Bisous amicaux

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  13. RRisch

    Eine sehr gute Seite; man kann sich hier wiederfinden und liest zur die eigenen Situation, also nahezu über sich selbst, weil man für sich nicht die richtigen Worte gefrunden hat.
    Herzlichen Dank!
    Roland

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  14. Pierre Simard

    Je suis un homme. Je ne connais pas la maladie. En fait, je connais peu de femmes qui ont eu le cancer du sein. Votre histoire m’a touché. Je suis tombé dessus par hasard. J’ai tout lu. Merci d’avoir partagé votre expérience avec les gens.

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  15. bouzou

    Je viens de relire ton parcours de maladie… cela me touche beaucoup car il y a des similitudes avec la mienne… « J’ai appris que la vie ne vaut rien, mais que rien ne vaut une vie » a dit André Malraux… Se battre et positiver, le seul comportement possible.

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