Une vie en chanson

Avec le départ de Françoise Hardy, décédée à l’âge de 80 ans, c’est une artiste discrète, icône des sixties et figure de la chanson française à l’aura internationale, qui disparaît.

Elle fut propulsée idole des jeunes en un seul tube, «Tous les garçons et les filles»

Grace à Jean-Marie Périer, photographe-vedette de Salut les copains, qui l’aide à valoriser son image, Françoise Hardy devient une figure des sixties, y compris en Angleterre.

Icône de la pop, dont la mélancolie a su charmer l’Europe entière, elle fut élue «femme idéale» par Mick Jagger, inspira des poèmes à Bob Dylan et fut couverte d’or par Paco Rabanne. Sans oublier David Bowie qui avoue avoir été passionnément amoureux d’elle pendant très longtemps.

Mais l’homme de sa vie, c’était Jacques Dutronc. Un amoureux qui est souvent aux abonnés absents…

Ses thèmes de prédilection résonnent avec sa vie personnelle, et ses chansons restent pour toujours tatouées à l’amour contrarié qu’elle porte à Jacques Dutronc.

Mais si tu crois un jour que tu m’aimes
Ne crois pas que tes souvenirs me gênent
Et cours, cours jusqu’à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m’aimes
Et si ce jour-là tu as de la peine
A trouver où tous ces chemins te mènent
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie
S’installe en toi
Pense à moi
Pense à moi

Pendant près de soixante ans, Françoise Hardy et Jacques Dutronc forment un couple atypique. Mariés depuis 1981, séparés peu après, mais jamais divorcé. Ils ont toujours été unis par un lien indéfectible.

Si vous naviguiez moins dans vos trop hautes sphères
Si vous ne cachiez pas tout ce que vous sentez
Moi, si j’avais été moins romantique
Et si vous m’aviez moins impressionné
Si nous avions osé mettre nos rêves en pratique
Si nous avions osé une fois nous parler
Avec des si… si… si…
En bref, si nous avions été tout autres
Nous ne nous serions sans doute pas aimés
Nous n’aurions pas perdu par notre propre faute
Tant de temps pour un geste que nous n’avons pas fait
Avec des si… si… si…

Aucune chanteuse française n’a porté aussi haut cette tristesse rêveuse qui a animé Françoise Hardy tout au long de sa carrière. Elle a rendu nos sentiments mélodieux et a pansé des blessures inconsolables.

14 réflexions sur “Une vie en chanson

  1. J’écoutais beaucoup « Tous les garçons et les filles » quand j’étais petite…je ne sais pas pourquoi. J’ai rompu hier soir, alors cette dame et ses chansons – surtout celle-ci – m’accompagnent en ce moment même. Ma préférée des « filles yé-yé » ❤

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  2. Un bel hommage. Merci pour elle. Comme bien d’autres de cette génération, elle ouvert un autre monde. Qui semble se refermer petit à petit. Elle a bcp souffert – avec courage – ces dernières années. Qu’elle repose en paix.

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