George Adams Wyman est né le 3 juillet 1877 à Oakland, en Californie de George W. Wyman et Arvilda Stickney (Wyman). Adolescent, il s’intéresse à la course cycliste et devient un coureur cycliste de premier plan. Aux alentours de 1900, il déménage en Australie pour poursuivre sa carrière de coureur.
En 1902, il devient le premier Américain à faire le tour du continent australien à vélo. Après ce record, il retourne en Californie et court pour plusieurs clubs de cyclisme locaux. C’est à cette époque qu’il commence à faire du « vélo à moteur ». L’été de cette même année, George est la première personne à traverser la Sierra Nevada, sur un véhicule à moteur, conduisant sa moto « California », de 1,5 CV de San Francisco à Reno, Nevada, pour participer à une course. Pendant le voyage, il roule principalement sur des voies ferrées. C’est une promenade cahoteuse, mais le sable du désert est impropre à la conduite.
Sur le trajet, il envisage de traverser les États-Unis, à moto. Personne ne l’a jamais fait et George a l’intention d’être le premier.
Le 16 mai 1903, George part de San Francisco, Il conduit une moto « California » de 200 cm3 et 1,25 chevaux, conçue par Roy C. Marks, inventeur de la première moto de série américaine. A 14 h 30, il quitte Lotta’s Fountain à San Francisco en acceptant de tenir un journal de son voyage pour une publication ultérieure dans « The Motorcycle Magazine » et « The Bicycling World ».
Pour un si long voyage, ses bagages sont remarquablement petits : une tenue chaude, de l’argent, une bouteille d’eau, des bidons d’huile et d’essence de rechange, un appareil photo Kodak Vest Pocket, divers outils et pièces de rechange, et un revolver.
Il traverse directement le pays, le Nevada, l’Utah et le Wyoming, le Nebraska, l’Iowa et l’Illinois, Chicago, en passant par Buffalo jusqu’à New York. En 1903, en dehors des villes, les routes sont encore faites de boue et de gravier, souvent impraticables. George emprunte les voies ferrées pendant plus de la moitié de son voyage.
Il décrit la route du deuxième jour de sa randonnée comme « une succession de vagues de terre, une colline escarpée succédant à une autre ». Le vent souffle si fort qu’il doit casser le silencieux du moteur de la moto pour lui donner assez de puissance pour continuer. Le même jour, il brise son premier cyclomètre, lors d’une chute : il en casse au moins trois autres (du coup, on ne saura jamais exactement combien de kilomètres, il a parcouru pendant son voyage.).
Dès qu’il traverse les montagnes, il est dans le désert, et en quelques jours, il est « fatigué du sable et des traverses de chemin de fer ». Sur une route boueuse en haut de Battle Mountain, après avoir marché en poussant sa « California » pendant 20 km, il se fait une promesse : « Je ne ferais plus de moto à travers le Nevada. ».
Dans les Rocheuses, il franchit des ruisseaux de montagne froids. Dans le Wyoming, il ne trouve son chemin sur une montagne, qu’en suivant les empreintes de sabots.
Sa moto subit plusieurs pannes en cours de route, l’obligeant à faire des réparations de fortune en attendant d’arriver dans une grande ville pour trouver de nouvelles pièces. Comme lorsqu’il quitte Aurora, dans l’Illinois : le vilebrequin de son moteur casse et il doit pédaler jusqu’à Chicago. Il est contraint d’attendre cinq jours pour qu’une nouvelle manivelle arrive en train express. Ou encore, en traversant Albany, lorsque son moteur perd toute puissance et qu’il doit encore pédaler, pendant les 240 km restants, jusqu’à New York en empruntant une piste cyclable. Heureusement, la « California » ne pèse que 40 kg et elle a des pédales. 🙂
Ce n’était, à aucun moment, un voyage sentimental ou humoristique.
Le 6 juillet 1903, à 15 h, le voyage de George Adams Wyman touche à sa fin lorsqu’il atteint la périphérie de New York. Mais il se termine officiellement à son arrivée au siège du « New York Motocycle Club » , à Broadway, à 17:30 h. Il a parcouru approximativement 6 100 km, en 51 jours. En terminant ce voyage d’un océan à l’autre, George Adams Wyman, 26 ans, devient la première personne à effectuer une traversée transcontinentale des États-Unis en véhicule à moteur.
Il a parcouru à peu près 2 414 km sur des traverses de chemin de fer, rampé à travers des lits de neige, escaladé des falaises, marché dans les déserts et pédalé sur des routes boueuses.
Suite à sa traversée réussie des États-Unis, George s’installe à San Francisco où il travaillé comme chauffeur, avant de devenir mécanicien automobile. Finalement, il se marie et a deux fils. La petite famille déménage à Eureka, en Californie où George continue à travailler comme mécanicien automobile.
Il décède le 15 novembre 1959, à l’âge de 82 ans dans le comté de San Joaquin, en Californie, et est intronisé au AMA Motorcycle Hall of Fame en 2000.
Lotta’s Fountain, San Francisco, CA – Lieu de départ de Wyman
1904 Broadway, New York City, NY – Lieu d’arrivée Wyman
Cimetière Mountain View, Oakland, Californie – RIP Wyman
Un peu de lecture, si vous en en voulez encore :
La Page @Mélie 
These are old photos. Anita
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Not very clear, but vintage 🙂
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Un original de plus…
Et il s’agit plus d’un vélo-moteur que d’une moto. Ton récit indique que les pédales ont été souvent utiles!
Merci Mélie et bises.
Je viens de rentrer de notre dernier périple. J’ai donc pas mal de retard dans mes lectures ‘bloguesques’!
Nous avons passé une semaine sans téléphone ni ordinateur. J’en parlerai peut-être un autre jour.
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Les premières motocyclettes n’étaient autres que des vélos équipés d’un moteur qui entraînait la roue arrière.
Une semaine sans ordinateur, je le fais souvent pendant les vacances. Mais sans téléphone, c’est plus dur 🙂 .
Bises amicales Norbert
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Bravo le monde était encore ouvert. (Avec un revolver quand même)
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On n’est jamais trop prudent 🙂
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