« L’heure me regarde et je regarde l’heure. »

Aujourd’hui, nous sommes mercredi. Et ça tombe bien :
C’est la Journée mondiale de la procrastination !

Procrastiner… (du latin pro « en avant » et crastinus « du lendemain »)…
Ma grand-mère appelait ça « avoir la flemme ».
Ce n’est pas appliquer le « carpe diem » : Cueille le jour présent (sans te soucier du lendemain). Merci Horace…
Non-non !!!!… C’est quand je ne fais pas ce que je pense que je devrais faire… (tu captes la nuance où j’ t’ai perdu ?)

J’aime la résonance de ce mot qui craque comme une noix sous le pied. Je m’y réfugie souvent. Beaucoup moins qu’il y a quelques années, mais encore un peu trop quand même…
artworks-000286461449-k9s6ec-t500x500Avec ce mot, je m’accorde un sursis faussement réconfortant. Il me plaît de voir derrière ce comportement, une science de l’indolence, une philosophie de vie, un petit coin de liberté dans une journée bien remplie !!
Mouais… Petite musique de pipeau.
Je procrastine pour de nombreuses raisons : la crainte d’échouer, pas envie de m’y mettre, le besoin d’écouter mon cerveau reptilien… Mais je procrastine surtout parce que je n’ai probablement pas appris, enfant, à juguler mes fichues pulsions primaires (règne du plaisir instantané) et qu’en grandissant, je n’ai (hypothèse) pas (fréquemment) été confronté à l’obligation de l’apprendre par moi-même (cossarde).

Dans une journée de 28 heures et demi, je suis capable de prioriser un plaisir sans grand intérêt… Si je rajoute à cela la peur de l’échec (ou de la réussite, soyons fous), je peux y passer des heures….
… Sans grand intérêt…

Ce qu’il y a d’étonnant avec la procrastination, c’est qu’à la base, le but est d’éviter des corvées, mais qu’au final cela n’est pas bénéfique… Ce qui était une solution se transforme en problème…
Problème ?…
Mouais…
Mais je lutte ! Hein ?
Et j’apprends à utiliser mon esprit à bon escient !
Il n’est jamais trop tard non ?

Et puis…
Et puis… Comme disait John Perry, un philosophe américain (on se console comme on peut) :
La procrastination est un excellent outil pour faire le tri dans ses priorités, se poser pour réfléchir, se laisser traverser par l’instant présent, stimuler sa créativité et gagner en performance quand vient le moment d’agir.
Alors, plutôt que de s’en vouloir de ne pas se décider à repeindre la cabane au fond du jardin (ça fait six mois que j’y pense !), félicitons nous de cet élan d’énergie qui nous a permis (en une après-midi de recherches sur le Net) de préparer un fabuleux voyage en Asie pour l’hiver prochain…

Sur ces bonnes paroles, je te laisse.
Je dois enfiler mon gilet pare-balles :
Loulou a préparé un stand de tir
Et…
Ma procrastination attendra demain…

20 réflexions sur “« L’heure me regarde et je regarde l’heure. »

  1. Mais c’était notre fête à tous alors! Super.
    Un point qui n’a rien à voir, que j’avais appris il y a longtemps: dans son agenda professionel, il faut se prendre des rendez-vous avec soi-même. Mais bloqués, hein. Comme ça on se ménage du temps pour soi, au lieu de toujours dépendre du temps des autres.
    Comment va l’activité (si l’on peut dire?) de ton entreprise? Ils vont tenir le coup?

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