Jack et la Mécanique du cœur

Un film de Mathias Malzieu, Stéphane Berla
Avec Mathias Malzieu, Olivia Ruiz, Grand Corps Malade.

L’histoire commence à Édimbourg, en 1874. Jack, un garçon peu ordinaire, naît le jour le plus froid du monde avec le cœur gelé. Le Docteur Madeleine le sauve en remplaçant son cœur défectueux par une horloge mécanique. Jack pourra vivre tout à fait normalement à condition de remonter son cœur chaque jour, et d’éviter toutes émotions fortes, telles que la colère ou l’amour.
Dix ans plus tard, lors de sa première sortie en ville, le petit cœur mécanique de Jack s’emballe : il tombe sous le charme de Miss Acacia, une petite chanteuse de rue, et rien ne sera plus jamais comme avant.

N’écoutant que le tic-tac de son cœur, prêt à tout pour la retrouver, Jack se lance dans une quête amoureuse qui le mènera des lochs écossais, à Paris jusqu’aux portes de l’Andalousie… À la découverte des autres et de lui-même…

La fin du film est ouverte. On n’explique pas vraiment ce que veut dire ce temps qui s’arrête, et Jack qui monte sur des flocons… Chacun sera libre d’interpréter à sa façon en fonction de sa sensibilité… Pour moi, Jack s’éloigne de celle qui dérègle son horloge (cœur). S’il décide de jeter la clé de son cœur, c’est qu’il a décidé de l’effacer… Il ne meurt pas, il s’éloigne d’elle…

Le message du film ?
L’amour peut être dangereux. La mère adoptive martèle bien ce message, l’amour peut être une souffrance, avec le manque, la jalousie. Face à la souffrance, on peut vouloir ne plus rien ressentir. L’amour peut aussi générer de l’agressivité. On réalise bien que c’est la peur de la perte de l’être aimé qui rend Joe agressif.
C’est un peu triste, un peu mignon, un peu drôle, un peu fantastique mais aussi très réaliste. Les méchants ne sont pas vraiment méchants et les gentils le sont jusqu’à un certain point… Miss Acacia devient piquante quand elle s’énerve, l’ombre du grand méchant Joe grandit tout comme son influence, Madeleine se noie dans l’alcool de larmes… Un film qui permet aussi de saisir comme on peut vibrer fort, comme on peut souffrir lorsque l’on tombe amoureux… L’histoire n’est pas vraiment destinée aux enfants, mais aux adultes qui préfèrent ne pas grandir.